bonjour seriez vous intéressé.e.s par la découverte d'histoires à lire à vos enfants ? certaines à partir de contes existants d'autres inventées ? bonne journée
Aujourd'hui, Madame et Monsieur Joyeux, les directeurs du cirque familial, ont convoqué leurs petits-enfants sous le chapiteau. Pendant plus de deux ans, sous l'oeil attentif de leurs parents, les unes et les autres se sont entraînés aux différents métiers du "Cirque". Cirque c'est le nom de ce cirque depuis sa création. C'est le jour de la distribution des rôles. Chaque adolescent espère que son travail sera reconnu.
"Ugo, tu continueras à prendre des cours avec ta maman, la prestidigitation te va bien. Quant à toi, Rémy, tu es le jongleur le plus doué, continue. Pour ce qui est de la voltige, Emma, bravo, tu seras notre écuyère. Pour ce qui est du clown, Sonia, tu as trouvé le moyen de faire rire toute la troupe, c'est gagné. Lisa et Davy, Laetitia et Raphaël, vous serez nos acrobates. Pour toi, Nanou, tu seras notre Madame Loyal."
Les rôles étaient distribués. Il n'y avait plus qu'à faire du mieux possible, tout le monde était d'accord sauf Nanou, bien déçue. Certes, il fallait une Madame Loyal pour présenter les numéros : "mesdames et messieurs, admirez nos caniches Caline et Luna sur Richou, le fier destroyer, mené par Emma, l'écuyère émérite". De plus, sans Madame Loyal pour lui donner la réplique, Sonia devrait assurer seule son numéro de clown. Trop difficile !
Mais Nanou voulait être une artiste à temps complet. Comme les autres, elle avait tout essayé et c'était danser qui lui plaisait le plus. Elle s'était entraînée, en cachette, et d'abord sur une poutre, ensuite sur une poutrelle, enfin sur le fil, à exécuter des pirouettes, des grands écarts, des lancers de cerceaux et elle terminait par un saut périlleux... Mais il lui fallait obéir et devenir la meilleure des Loyal.
Cependant, Nanou n'abandonnait pas son rêve. Tous les jours après les répétitions, elle faisait la funambule, sans espoir mais en espérant quand même...
La répétition générale fut grandiose. Les lapins donnèrent le meilleur d'eux-mêmes, sortant d'un chapeau et d'un autre, présentés par Ugo--le-magicien, Rémy lança plus haut que jamais balles et cerceaux et les rattrapa avec maestria, Emma, tout en surveillant les caniches, dociles, fit caracoler Richou de plus belle, les acrobates réussirent crescendo leurs performances. Quant à Sonia et Madame Loyal, elle firent crouler de rire parents et grands-parents.
Vint le jour du spectacle. Le public était présent car Le Cirque proposait des attractions toujours renouvelées. Chacune d'elles faisait jaillir des tribunes des oh et des ah de plaisir. Ugo était le dernier attendu sur la piste, il se faisait attendre. Madame Loyal demanda une ovation pour le faire venir, sans succès. Le magicien avait disparu...à la recherche de ses lapins. Sonia le remplaça au pied-levé, seule... Jusqu'au moment ou se présenta sous le chapiteau, toute de paillettes vêtue et portant un loup, une funambule. Elle exécuta avec grâce et sans faillir des sauts, des équilibres, des virevoltes, des jeux de foulard, sur le fil, dignes d'une artiste chevronnée. A la fin du numéro, après ce silence approbateur qui salue une performance, les applaudissements crépitèrent. Le Cirque avait perdu sa Madame Loyal mais Nanou avait atteint les étoiles !
Merci à nos spectatrices qui ont applaudi : Dorine, Mylène, Valérie et les autres...
Branle-bas de combat dans cette classe de cours élémentaire à Rimondeix, un village dans la Creuse. La directrice est entrée ce matin pour annoncer que celles et ceux des élèves qui le désiraient aller participer à une classe verte. Mais, en outre, ce serait également une classe-mer ce qui leur ferait une double expérience. L’institutrice, Sophie, leur distribua deux fiches, l’une pour informer les parents, l’autre pour l’inscription.
« défendez-bien le projet, les enfants, ainsi nous nous retrouverions tous ensemble. Le matin, nous ferons classe, l’après-midi, nous visiterons les alentours et la ville de Saint Malo. Le soir, nous organiserons des jeux, nous chanterons, nous apprendrons à mieux nous connaître. »
« maîtresse, est-ce que je pourrais amener ma chienne ? » « Louise, réfléchis donc : Marie a un poisson rouge et Paul un hamster…. C’est une colonie d’animaux que nous aurions, donc ce n’est pas possible ! d’autres questions ?» Sophie répondit à toutes les questions qui fusèrent et la cloche retentit.
Le lendemain, tous les enfants rendirent leur fiche et l’approbation des parents sauf Marcel qui pleurnichait dans son coin. Quand Sophie l’interrogea et qu’il consentit à lui murmurer son secret, elle le rassura : « je vais aller voir tes parents, ce n’est pas un problème. Tu n’es pas le seul à avoir peur du noir. Je veillerais à ce que tu sois près de la fenêtre sans les rideaux tirés »
Aussi, un mois plus tard, en Juin, toute la classe, l’institutrice, une maman et un papa se retrouvèrent dans le car, tôt le matin. Quel charivari ce fut ! Pendant un temps car à l’arrivée les gosses étaient calmés : ils se racontaient leurs jours à venir : « moi, j’irais pêcher des crevettes, moi, je voudrais voir la maison du corsaire Surcouf, moi, ma maman m’a prêté son appareil photo…. Moi, j’aimerais danser à la Saint-Jean… ». L’installation dans les dortoirs fut joyeuse et les enfants s’organisèrent de leur mieux. Le silence se fit rapidement. Au matin, après le petit-déjeuner, la classe put commencer… et l’avant-dernier jour du séjour arriva : « aujourd’hui, les enfants, il n’y aura pas classe, nous allons résoudre une devinette et mieux encore, ensuite, nous irons sur les lieux : je vais vous donner la première énigme : elle n’amasse pas de mousse » « c’est une savonnette… non c’est un marin…pas plutôt une plante… ? »… Trente enfants, trente réponses mais pas encore la bonne. Marcel leva le doigt : « maîtresse, j’ai pensé à ma Maminou, elle dit souvent des proverbes : pierre qui roule n’amasse pas mousse » Sophie félicita Marcel : "bravo, nous avons pierre au pluriel et maintenant écoutez-bien, c’est difficile, tout le monde participe : « elle peuvent être trébuchantes ». « c’est quoi trébuchantes ? » « c’est ce que tu as fait quand tu as appris à marcher, tu as sûrement trébuché… mais ce n’est pas là qu’il faut chercher ». Ils cherchèrent et l’heure avançait. Alors, le papa leva le doigt « sonnantes » dit-il l’air triomphant. "Pierres sonnantes qu'est-ce que c'est ?" hurla la classe...
Un sandwich à la main, tous suivirent Jeannot, le guide, qui connaissait sa région mieux que sa poche. Ils arrivèrent sur une plage. Sur cette plage des roches. « Fermez les yeux, petits et grands, faites silence et ouvrez vos oreilles ». Quelques minutes après, Louise demanda : « mais où sont les cloches, il n’y a pas d’église ? » Ce fut un rire général.. « ouvrez donc les yeux faites encore silence s’il vous plait et un par un venez jusqu’à moi » Et les enfants s’en donnèrent à cœur joie et firent résonner à qui mieux mieux les Pierres Sonnantes. Jeannot leur expliqua le mystère de ces pierres qui tenait à leur composition. Gérard, futur photographe, prit des clichés et Sophie promit de faire des recherches et d’en écrire l’histoire avec ses élèves. Ils gardèrent pour toujours le souvenir de ces pierres qui chantent.
« Dany, le Père Simon vient de sortir d’ici, tu as encore laissé les trois chèvres se perdre dans son champ. Vite, va les chercher ».
Le ton de sa mère incite Dany à prendre les jambes à son cou. Elle ne pourra pas comprendre comment Blanchette, Noiraude et Biquette-la-petiote se sont échappées. Il aura beau lui expliquer qu’il était plongé dans Kit Carson, qu’à la suite de son héros il partait à la conquête de l’ Ouest Américain, elle ne voudrait rien entendre. Quelquefois, c’est avec Blek le Roc qu’il bataille pour la guerre d’indépendance américaine ou avec Buck John qu’il joue au shérif. Cela dépendait du choix de son copain Roger, le fils du pharmacien, qui lui passait ses bandes dessinées. Un pharmacien peut se permettre d’acheter des revues à son fils. Et entre potes, on échange. Ainsi, Roger aimait beaucoup boire le lait au pis des chèvres de Dany, comme le faisaient Dany et ses frères avant d’aller à l’école les jours où le chocolat manquait…
Depuis sa plus tendre enfance, il entrait dans les devoirs de Dany de faire brouter les chèvres en se promenant sur les chemins. Il était l’un des petits chevriers du village qui les menaient se régaler de chardons, de branchages. Dressées sur leurs pattes, les chèvres grignotaient les feuilles des arbrisseaux ou musardaient dans les près. Quand Dany s’éloignait suffisamment du village, vers les vignes, les raisins étaient la gourmandise préférée de ses biquettes. Quand il ne feuilletait pas les bandes dessinées, Dany observait ses chèvres qu'il aimait ; il avait apprit à distinguer les yeux fermés leurs bêlements qui l'accompagnaient comme des chants tandis qu'il répétait ses leçons et attendait la petite fille qui le faisait rêver.
Il venait de fêter ses sept ans, elle en avait neuf. Il le savait car elle était dans la classe de son grand frère. Un après-midi qu’il regardait le ciel, couché sur le dos, une brindille entre les dents, il avait entendu une voix ferme lui dire : « Pendant que tu soliloques Noiraude s’échappe ». Aussitôt dit, aussitôt le voilà en train de courir pour la rattraper… Essoufflé, il remercie Emilie qui rigole de le voir rougir "merci mais je n'ai pas compris ce que tu m'as dit, cela veut dire quoi sololoque ?" "Soliloquer c'est ce que tu faisais, tu parlais tout seul peut-être que tu parlais à ta chérie ?" Dany rougit de plus belle et s'enfuit, heureux. Désormais, il a un secret. Et ainsi, chaque fois qu’Emilie apparaît, son petit cœur bondit de joie. Et sa nouvelle amie vient souvent le retrouver : ils se racontent leur vie et à deux inventent ce qu’ils ne vivent qu’à travers les livres scolaires. Justement, aujourd’hui, Dany est tout content. Emilie, avec sa classe, est allée visiter le château de Culan. Demain, elle lui racontera les salles magnifiques de dorures et de tapisseries, les jardins à perte de vue, les armures sur leur socle…
Les trois chèvres à sa suite, Dany rentre chez lui. Surprise, son parrain est attablé avec sa mère et son père. Ils ont l’air grave des adultes qui ont pris une décision. Après les embrassades, Dany interroge Parrain : « tu nous rends visite ou tu dors avec moi et les chèvres ? » « Je repars après souper mais auparavant je voudrais te parler » Dany sort avec lui et s’entend dire : « j’ai obtenu du directeur de la pension à Bourges une place pour toi à la prochaine rentrée. C’est une chance pour toi et la famille. J’espère que tu es content ». Bien sûr, le petit chevrier est plus surpris que content et il a peur soudain : sa vie va changer et il ne verra Emilie que pendant les vacances… Il n’arrive pas à s’endormir et va chercher auprès de ses chèvres le réconfort de leurs doux pelages.
Le lendemain, Emilie, dès qu’elle le voit, s’aperçoit que Dany est triste et même qu’il est près de pleurer. Elle l’interroge, il lui raconte et quand il lui dit : "nous ne nous verrons que la semaine des quatre jeudis" elle part d’un grand éclat de rire : elle aussi ira dans la même pension l’année prochaine et ils pourront jouer dans la même cour.
Encore une belle histoire de plus , j''aime cette façon dont tu montres les sentiments naissants , la vie bucolique des jeunes gens,
L'avenir nous fais quelques fois si peur que nous ne savons pas l'accueillir avec bonheur, l'happy end appuie et corrobore l'inutilité de cette inquiétude .
j'ai rencontrer ce ressort dramaturgique chez Dino Buzzati dans le K, dans cette nouvelle tout comme toi, il montre un enfant qui fuit son bonheur par crainte et le rencontre, bien plus tard adulte par audace heureux de recevoir son présent .
Merci encore pour ta nouvelle.J'ai lu ton histoire à ma fille hiers soir , elle te félicite, elle a adorée😊.
"Une histoire, voulez-vous dire" "non, non, l'histoire, celle du commencement du monde".
"Ah celle-là, d'accord"
"comme vous le savez, lorsque notre Terre devint la Terre, il n'y eut pour l'occuper que les roches, les sables, l'eau, les plantes... plus tard vinrent les animaux et plus tard encore ces femmes et ces hommes, nos ancêtres. Parmi les différentes espèces animales, se trouvaient les insectes, et parmi ces insectes les papillons.
A cette époque, tous les papillons étaient blancs. C'est pourquoi, quand ils volaient ensemble, les autres animaux les confondaient avec les nuages. Ces nuées étaient fort jolies et les papillons ne se quittaient pas d'une aile. Mais, un jour, un papillon s'en distingua et, fatigué, se posa sur un arbre. L'arbre était fait de pampilles mauves. Il s'y reposa longtemps et à force de s'y reposer, s'y trouva heureux.
'Mmm, se dit--il, j'ai bien fait de me poser là, je crois bien que je vais y passer la nuit..." Tout en dormant, notre papillon rêva... Il se vit, en songe, transformé en pampille..."quel drôle de rêve,se dit-il, je ne suis pourtant pas une fleur" et il s'envola pour rejoindre ses amis. Mais là, ô surprise, les autres papillons ne le reconnurent pas comme l'un des leurs car, imaginez-vous, notre papillon était devenu... mauve. A force de discussions, il put rejoindre la nuée. Au bout de quelques jours certains papillons s'étaient habitués à leur ami et trouvaient sa couleur très jolie. Aussi se posèrent-ils ensemble sur le fameux arbre-à-papillons toute une nuit et, le lendemain, ce fut un nuage mauve qui prit son envol...
Cela donna à d'autres papillons blancs l'idée de se poser qui sur une rose rose, qui sur un tournesol, qui sur une passiflore d'un beau violet et cela leur donna la couleur de la fleur. Les plus aventureux se posèrent quelques minutes sur une fleur, puis sur une autre et encore sur une autre et cela leur donna les plus colorées des ailes de papillon jamais admirées jusqu'alors.
Cependant, quelques papillons choisirent de garder leur couleur initiale et c'est en voyant voleter avec grâce de-ci de-là ces papillons blancs que les grands-mères racontent à leurs petits-enfants comment les couleurs sont venues aux papillons. A vous d'y croire ou non...
Dans le Gourma, au Mali, où vit leur famille, Ania et Boubacar, la sœur et le frère, aident à la bonne marche du troupeau de chèvres. Ils y mettent tout leur cœur et leurs parents les en remercient le soir par des chants. Quand ils ont un moment de liberté, ils vont visiter leurs meilleurs amis, les éléphants. Ceux-ci vivent en famille, les femelles à la tête du troupeau, les éléphanteaux à leurs flancs, les mâles veillant au bon déroulement de la horde. A la longue, ils reconnaissent leurs amis à leur caractère, telle éléphante préfère commander, telle autre est la cueilleuse de feuilles, tel éléphanteau est le bagarreur alors qu’un autre préfère jouer dès qu’il aperçoit une mare. Tel éléphant est prudent alors qu’un autre, tête basse, semble réfléchir… Et, puis, il y a Gamal. Gamal qui s'ennuie. Gamal qui ne sait pas qui suivre. Gamal qui passe des heures, seul, à balancer sa trompe. Il a leur préférence. Il est seul. Bien sûr, les éléphantes prennent soin de lui, les éléphants le ramènent au troupeau quand il s’évade, les éléphanteaux jouent avec lui… mais Gamal n’a plus ses parents auprès de lui, tués par des braconniers. Les enfants l’ont pris en tendresse. Ils espèrent pour lui un bel avenir. Lorsque le printemps arrive, leurs parents, qui ont de la famille à Tamanrasset, leur annoncent un voyage pour l 'Algérie. Ils prendront leurs ânes et suivront les pistes… Les enfants, de joie, font des sauts de cabris…
Et les voilà partis, en même temps qu’une méharée : leur périple, ainsi, sera d’autant plus gai. Quand ils parviennent aux abords de la petite bourgade de Tamanrasset, ils découvrent avec étonnement plus de cohue qu’ils n’en attendaient. C’est que, de toutes parts, les curieux arrivent : Le Cirque Géant est annoncé pour le jour même ! Et la ménagerie est déjà installée, en ce mois d'avril 1930.
Dans des cages ; un lion et sa femelle, une girafe et son girafon, deux tigres, deux zèbres, d’autres animaux qu’ils ne connaissent pas, et dans la dernière cage, la plus grande : un dompteur… Mais il n’est pas seul : il fait travailler trois éléphants. La femelle est dressée, pattes levées sur le dos du mâle tandis que l’éléphanteau bat la mesure sur un tambourin. Ania et Boubacar se regardent… Ils ont eu la même idée. Le soir même, ils en parlent à leur maman pour qu’elle intercède auprès de son cousin le grand mufti de Tamanrasset.
"Ouh là là, ta demande n'est pas simple mais je vais tenter de te faire plaisir, je connais le propriétaire, Sidi Amar, depuis notre enfance".
Le grand mufti réussit à convaincre son ami et c’est ainsi que deux mois plus tard le Cirque Géant est annoncé dans le Gourma. C’est chose facile pour les deux enfants d’intéresser le dompteur au sort de Gamal :
« tu verras, notre ami cherche sa maman. C’est peut-être ton éléphante… »
Le dompteur sourit, il connaît bien ses animaux. Il sait donc que les éléphants du cirque sont des éléphants venus d’Asie car leurs oreilles sont toutes petites alors que les éléphants dans le Gourma, comme tous les éléphants d'Afrique, ont de grandes oreilles ! Néanmoins, attendri par le désir d’Ania et Boubacar de donner une famille à leur éléphanteau, il achètera Gamal et assurera à la sœur et au frère que leur protégé sera traité le mieux du monde. C 'est avec tristesse et joie mêlées qu'Ania et Boubacar disent au revoir à Gamal mais ils sont persuadés que c'est ce qu'il y a de mieux pour leur ami car tous les animaux du Cirque Géant étaient respectés.
Primprenelle était une jeune fille charmante, drôle et insouciante. D'aucuns se plaignaient qu'elle se tournât les pouces et d'aucune surtout, sa maman : "enfin, ma fille, quand te décideras-tu à choisir un métier ? ton père et moi voulons connaître le monde mais jamais nous ne pourrons voyager en te laissant ainsi".A cela, notre héroïne répondait en souriant. Elle savait, elle, que ce n'était pas faute d'avoir des idées. D'ailleurs, elle en avait expérimenté plus d'une. Elle avait appris à ramoner et elle fut charmante, habillée de pied en cap pour affronter les conduits de cheminées mais personne ne fit appel à ses talents... Elle apprit à peindre, le résultat fut catastrophique ! Sur les marchés, en rendant la monnaie, elle se trompait une fois sur deux et le maraîcher la renvoya. Cependant, elle ne voulait pas être une empêcheuse de tourner en rond et obliger ses parents à rester coincés avec elle.
Elle téléphona à sa marraine pour lui demander conseil. Celle-ci, après avoir réfléchi, lui dit : "depuis toute petite, tu aimais les jardins, penses-y". Ce fut comme une révélation. Aussitôt, Pimprenelle prit des cours du soir au lycée horticole et en fut ravie. Quand sa formation fut terminée, elle ouvrit, dans l'artère principale du village, une charmante boutique "l'avenir est dans le jardin". Certes, tout le jour le carillon carillonnait mais les passants ne passaient que pour la saluer... Primprenelle ne se désespérait pas et occupait son temps du mieux qu'elle pouvait en décorant sa boutique de fleurs sur de coquettes tables de jardin. Ce fut ce qui attira le regard de Nicolas. Il prit son temps pour admirer la devanture et sourire à Pimprenelle pendant plusieurs jours. Enfin, il se décida à entrer : "bonjour, Mademoiselle, j'ai besoin de votre aide. Je viens d'acheter une grande pelouse et je voudrais en faire un jardin".
"Savez-vous dans quelle sorte de jardin vous vous sentiriez heureux ?" Non, lui répondit-il, dessinez-moi vos idées. Elle travailla d'arrache-pieds et put lui proposer un jardin anglais, un jardin a la française qui ne ressemble en rien au jardin anglais et un jardin zen. Nicolas était un jeune homme avenant, drôle et inquiet. Choisir lui fut un problème et donc il dit à Pimprenelle : 'partageons la pelouse en quatre, chaque jardin aura sa part et pour la quatrième une petite terrasse pour y servir le thé". Ainsi fut fait. Nicolas eut son jardin zen, quelques graviers, un petit bassin avec des poissons et une lanterne, son jardin français tiré au cordeau et son jardin anglais d'herbes folles. Sur la terrasse, il installa une jolie table que Pimprenelle lui offrit. La suite ne dit pas s'il furent de grands amis... mais à partir de ce moment-là, les parents de Pimprenelle n'eurent plus à se faire de soucis.
"Or donc je vais vous conter une histoire vraie qui se passe sur le Mont Tombe"
"déjà tu te trompes Mamaie si c'est un mont il ne peut pas être une tombe"
"hé hé tu es un petit malin, fiston, mais laisse-moi donc raconter et, à la fin, tu pourras me faire tes observations"
Le Mont Tombe s'élevait, aux alentours de l'an 800, et même avant, dans les eaux de cette mer qui s'abrite dans l'Océan Atlantique, plus exactement dans sa baie, l'une des plus pittoresques au monde, la Manche. Cependant, notre empereur à-la-barbe-fleurie, Charlemagne, préféra renommer ce tertre le Mont Saint-Michel. Très vite, les habitants l'appelèrent Saint-Michel-au-péril-de-la-mer tant il était dangereux d'accès. Mais notre histoire débute bien, bien après, vers l'année 1860. Dans les ruelles escarpées de la ville, François Enault se balade. Il aime à observer les artisans à leur échoppe, les grands oiseaux qui planent au-dessus de la mer pour traquer le poisson, les enfants qui jouent à la marelle ou au cerceau. Toute cette vie l'aide à écrire ses nouvelles et même les scénettes des assiettes qu'il fabrique sont inspirées par ses promenades... Mais tout talentueux qu'il soit, François doit souvent pour son dîner se contenter d'un quignon de pain dur et d'olives et, même pis, les soirs de disette, des fumets qui se développent aux abords des gargotes. Ce soir-là, c'est le plus grand des hasards qui l'attire vers une masure. Là, vivent Anne Boutiaut et son mari. Quand ils se sont épousés, Anne a quitté son emploi de femme de chambre pour aider à diriger leur auberge. Mais la réussite ne se fait pas voir pas plus que les clients. Elle constate avec dépit, ce fameux soir où François s'approche, qu'il ne lui reste plus que quelques oeufs de son poulailler... La chose est entendue, ce soir ce sera omelette pour tout le monde.
Dans son immense cul-de-poule, elle casse les oeufs, y ajoute sel et poivre, une lichette de beurre et se met à les battre quand soudain quelqu'un l'interpelle à sa porte : "chère Dame, voyez un peu la chance que vous avez. Je vous échange cette assiette que j'ai peinte contre mon repas" lui dit François. Anne prend le temps de lire la légende*, la trouve très drôle, sourit et hoche la tête pour accepter. Et, vite, se précipite dans sa cuisine car l'huile est chaude à point. Sans plus battre les oeufs davantage, elle jette l'appareil dans la grande poêle de cuivre. François est le premier à se régaler tout comme les autres convives. le fumet délicieux a attiré plus d'habitants que prévus et les poules n'arrivent pas à fournir à la demande.... Désormais, ce sera omelette chaque soir. La réputation, et la fortune, d'Anne sont faites ainsi que son surnom : la Mère Poulard.
"alors, fiston, que penses-tu de mon histoire"
"elle m'a plu Mamaie mais qu'y avait-il écrit sur l'assiette ?"
sur l'assiette, sont dessinés un homme qui baratte et qui râle "quel satané beurre voilà trois heures que je baratte, j'en ai assez" et sa femme qui lui rétorque :"baratte, paresseux, il a fallu quinze jours à not'vache pour donner son lait"
incroyable...chaque histoire est un immense nouveau plaisir pour moi chaque soir. j'attends avec impatience toute la journée ton histoire et ,le soir ,c'est un feu d'artifice dans mon coeur 😍ça me rappelle la Provence, la générosités et le courage des gens de Marseille😁 Merci de partager généreusement tes contes ☺️Merciii de tout mon coeur 😘gros bisous🤗
Une calanque, c'est un vallon qui s'évade dans la Mer Méditerranée. Non loin, vivait une famille de pêcheurs dans un beau cabanon. Anatole, le père, partait tôt le matin avec son fils aîné, Paul, pour rapporter à la maman, Viviane, des rascasses, des mulets, des rougets de roche pour qu'elle prépare la bouillabaisse pour ses clients du Petit Mousse. Tous les midis, c'était à qui s'attablerait le premier... Sauf Mathieu, le petit dernier de la famille. Il n'aimait pas la mer, il en avait peur et puis il avait le mal de mer. Son père lui avait proposé de lui donner des cours pour nager comme un poisson, son frère voulait organiser des jeux dans le mer avec lui, Mathieu restait sur la berge. Finalement, sa famille renonça à le convaincre et le laissa libre de faire ce qu'il aimait le plus au monde, prendre des photos dans les massifs forestiers : tantôt c'était un oiseau planant dans le ciel qui attirait son regard, tantôt une fleur, tantôt tout simplement la mer, non loin. Mais, car il y a un mais, notre Mathieu un jour se déchaussa pour être au plus près de la terre "enchaudie" par le soleil et il voulut cueillir du thym sauvage pour parfumer la bouillabaisse de sa maman. Hélas, en un même mouvement, une de ses chaussures tomba à la mer. Les seules recommandations que lui faisait Viviane étaient : "n'oublie pas ta casquette et garde tes bonnes chaussures aux pieds pour ne pas te faire de coupures". Tant bien que mal, Mathieu se retrouva au bord de l'eau, il tendit la main pour rattraper le soulier mais le soulier s'échappa, il recommença et le soulier s'éloigna. Mathieu était plus entré dans la mer qu'il ne l'avait jamais fait à ce jour mais il voulait sa chaussure ! Au moment, enfin, où il l'attrapait, la chaussure... plongea. Et Mathieu avec !!! Sous des algues, il aperçut la chaussure, l'attrapa enfin pour remonter au plus vite mais avec la chaussure sais-tu ce qu'il remonta ? un vieux coffre de fer tout rouillé... Imagine son plaisir. Avec un gros caillou, il brisa la chaînette et ouvrit le coffre. Une belle étoile de mer avait fini là ses jours... Et, sous l'étoile de mer, brillaient dix pièces d'or. Jamais il ne rentra plus vite au cabanon. Il donna les pièces à son papa qui en prit deux et tendit les autres à Viviane qui en prit deux à on tour avant de les passer à Paul ; il en resta quatre à Mathieu le découvreur de trésor. Mais, devines-tu ce que notre héros avait découvert ce jour-là ? Et c'était bien plus précieux que l'or : c'est qu'il avait vaincu à tout jamais sa peur de la mer.
C'est vrai que vos contes Annie nanoo sont enchanteurs et que des voix qui les raconteraient aux promeneurs ou aux "défileurs" du carnaval c'est une bonne idée. Ca pourrait se faire d'une cabane mais ça pourrait aussi être quelques conteurs qui déambulent et racontent à ceux qui passent... en tous cas bravo à l'auteur. Ca pourrait aussi faire l'objet d'illustrations comme dans les livres de contes. A vos crayons ceux qui savent dessiner...
Que de belles histoires! On peut, comme le dit Mylène, en faire un, des spectacles. On peut aussi, sur le chemin du carnaval, avoir une cabane à contes où on les racontera, ainsi que d'autres...Ce sera merveilleux!
Aziz, le fils de mon amie Nèjiba, se réveilla à l'aube et décida : "je vais dès demain relever le défi lancé par mon père. Je vais quitter Foum Tataouine, notre Source d'Eau... Il va me falloir une chamelle et faire quelques provisions pour tenir un mois".
Son père, Medhi, était chamelier tout comme son père et son grand-père avant lui. Il avait été très déçu quand son Aziz lui avait dit "je veux être potier" et fâché, il avait rétorqué "n'est pas chamelier qui veut". C'est pourquoi notre héros voulait en faire l'expérience. Il partit à l'aube, après le froid de la nuit. Traverser le Sahara, nommé le Grand Désert par les berbères, se présentait comme l'Aventure. La chamelle, Aïa, allait son chemin et au premier bivouac, elle lui fournit le lait du soir. Aziz fut ébloui par le coucher du soleil sur les dunes et au petit matin, le lever du soleil fut un enchantement Il puisa dans son sac quelques dattes, ajusta son chèche et reprit l'itinéraire que son père lui avait prescrit de suivre. Car on ne s'aventure pas dans le désert à la légère. Il s'étonnait des différents paysages que lui offraient les dunes et, au bout de cinq heures de marche, décida de se reposer.
Las, pour il ne sut jamais quelle raison, voilà notre chamelle qui part au trot. "Aïa, Aïa, s'égosilla-t-il, reviens". Rien n'y fit et Aziz, la peur au ventre, crapahuta de son mieux. Heureusement, il avait délesté la chamelle de son sac de dattes et en dégusta quelques unes. Le soleil tapait fort et il crut à un mirage quand il vit dans le désert... une fleur ! Mais, plus il approchait, plus la fleur semblait réelle et, enfin, quand il put la contempler, il s'aperçut qu'elle baignait dans une infiniment petite source. Il gratta et put s'abreuver avant de s'endormir, en boule sur lui-même tant il avait froid. Ce fut un sommeil sans rêve et, cependant, au petit matin, il crut, bien qu'éveillé,dormir encore. En effet, il entendait non pas un non pas dix mais au moins cent blatèrements de chameaux. Et la petite fleur, dans la nuit, était devenue petit palmier... Combien de jours et de nuit avait-il dormi ? Jamais il ne le sut et les Touaregs de l'oasis, ces hommes du sable, ne purent le lui dire. Mais quand il raconta cette aventure à ses parents, son père lui dit "dans le désert, Aziz, tout peut arriver".
Je viens de relire l'article de chricog "préambule" dans le forum labo philo
je trouve que cela se prête fort à tes récits, 😊 j'attend avec intérêt la prochaine parution de tes belles histoires annie nanoo...
Un joli nouveau conte sur la différence. Merci
Très belle histoire qu'on savoure lentement car elle s'est fait attendre tout le
week-end.
Merci je me régale comme ma fille .
Une colo à Saint Malo
Branle-bas de combat dans cette classe de cours élémentaire à Rimondeix, un village dans la Creuse. La directrice est entrée ce matin pour annoncer que celles et ceux des élèves qui le désiraient aller participer à une classe verte. Mais, en outre, ce serait également une classe-mer ce qui leur ferait une double expérience. L’institutrice, Sophie, leur distribua deux fiches, l’une pour informer les parents, l’autre pour l’inscription.
« défendez-bien le projet, les enfants, ainsi nous nous retrouverions tous ensemble. Le matin, nous ferons classe, l’après-midi, nous visiterons les alentours et la ville de Saint Malo. Le soir, nous organiserons des jeux, nous chanterons, nous apprendrons à mieux nous connaître. »
« maîtresse, est-ce que je pourrais amener ma chienne ? » « Louise, réfléchis donc : Marie a un poisson rouge et Paul un hamster…. C’est une colonie d’animaux que nous aurions, donc ce n’est pas possible ! d’autres questions ?» Sophie répondit à toutes les questions qui fusèrent et la cloche retentit.
Le lendemain, tous les enfants rendirent leur fiche et l’approbation des parents sauf Marcel qui pleurnichait dans son coin. Quand Sophie l’interrogea et qu’il consentit à lui murmurer son secret, elle le rassura : « je vais aller voir tes parents, ce n’est pas un problème. Tu n’es pas le seul à avoir peur du noir. Je veillerais à ce que tu sois près de la fenêtre sans les rideaux tirés »
Aussi, un mois plus tard, en Juin, toute la classe, l’institutrice, une maman et un papa se retrouvèrent dans le car, tôt le matin. Quel charivari ce fut ! Pendant un temps car à l’arrivée les gosses étaient calmés : ils se racontaient leurs jours à venir : « moi, j’irais pêcher des crevettes, moi, je voudrais voir la maison du corsaire Surcouf, moi, ma maman m’a prêté son appareil photo…. Moi, j’aimerais danser à la Saint-Jean… ». L’installation dans les dortoirs fut joyeuse et les enfants s’organisèrent de leur mieux. Le silence se fit rapidement. Au matin, après le petit-déjeuner, la classe put commencer… et l’avant-dernier jour du séjour arriva : « aujourd’hui, les enfants, il n’y aura pas classe, nous allons résoudre une devinette et mieux encore, ensuite, nous irons sur les lieux : je vais vous donner la première énigme : elle n’amasse pas de mousse » « c’est une savonnette… non c’est un marin…pas plutôt une plante… ? »… Trente enfants, trente réponses mais pas encore la bonne. Marcel leva le doigt : « maîtresse, j’ai pensé à ma Maminou, elle dit souvent des proverbes : pierre qui roule n’amasse pas mousse » Sophie félicita Marcel : "bravo, nous avons pierre au pluriel et maintenant écoutez-bien, c’est difficile, tout le monde participe : « elle peuvent être trébuchantes ». « c’est quoi trébuchantes ? » « c’est ce que tu as fait quand tu as appris à marcher, tu as sûrement trébuché… mais ce n’est pas là qu’il faut chercher ». Ils cherchèrent et l’heure avançait. Alors, le papa leva le doigt « sonnantes » dit-il l’air triomphant. "Pierres sonnantes qu'est-ce que c'est ?" hurla la classe...
Un sandwich à la main, tous suivirent Jeannot, le guide, qui connaissait sa région mieux que sa poche. Ils arrivèrent sur une plage. Sur cette plage des roches. « Fermez les yeux, petits et grands, faites silence et ouvrez vos oreilles ». Quelques minutes après, Louise demanda : « mais où sont les cloches, il n’y a pas d’église ? » Ce fut un rire général.. « ouvrez donc les yeux faites encore silence s’il vous plait et un par un venez jusqu’à moi » Et les enfants s’en donnèrent à cœur joie et firent résonner à qui mieux mieux les Pierres Sonnantes. Jeannot leur expliqua le mystère de ces pierres qui tenait à leur composition. Gérard, futur photographe, prit des clichés et Sophie promit de faire des recherches et d’en écrire l’histoire avec ses élèves. Ils gardèrent pour toujours le souvenir de ces pierres qui chantent.
😯h! aujourd'hui il n y a pas d'histoire .... je reviendrai demain 🙂
Milles bravo ,on va pouvoir faire le meilleurs livre de contes avec tes histoires😁😄😉merci encore😍😘
oui c'est vrai 😆milles bravo 😁🎉😘
Super tes histoires, tu vas rivaliser avec Disney bientôt. 😊😅
ho trop bien ! je crois que c'est ma préférée.😍Encore bravo, à chaque fois, je suis époustouflée par tes histoires .💋 gros bisous et merci 😁😊😄😘😘😘😍
C'est dans la Manche... c'est gagné
"Or donc je vais vous conter une histoire vraie qui se passe sur le Mont Tombe"
"déjà tu te trompes Mamaie si c'est un mont il ne peut pas être une tombe"
"hé hé tu es un petit malin, fiston, mais laisse-moi donc raconter et, à la fin, tu pourras me faire tes observations"
Le Mont Tombe s'élevait, aux alentours de l'an 800, et même avant, dans les eaux de cette mer qui s'abrite dans l'Océan Atlantique, plus exactement dans sa baie, l'une des plus pittoresques au monde, la Manche. Cependant, notre empereur à-la-barbe-fleurie, Charlemagne, préféra renommer ce tertre le Mont Saint-Michel. Très vite, les habitants l'appelèrent Saint-Michel-au-péril-de-la-mer tant il était dangereux d'accès. Mais notre histoire débute bien, bien après, vers l'année 1860. Dans les ruelles escarpées de la ville, François Enault se balade. Il aime à observer les artisans à leur échoppe, les grands oiseaux qui planent au-dessus de la mer pour traquer le poisson, les enfants qui jouent à la marelle ou au cerceau. Toute cette vie l'aide à écrire ses nouvelles et même les scénettes des assiettes qu'il fabrique sont inspirées par ses promenades... Mais tout talentueux qu'il soit, François doit souvent pour son dîner se contenter d'un quignon de pain dur et d'olives et, même pis, les soirs de disette, des fumets qui se développent aux abords des gargotes. Ce soir-là, c'est le plus grand des hasards qui l'attire vers une masure. Là, vivent Anne Boutiaut et son mari. Quand ils se sont épousés, Anne a quitté son emploi de femme de chambre pour aider à diriger leur auberge. Mais la réussite ne se fait pas voir pas plus que les clients. Elle constate avec dépit, ce fameux soir où François s'approche, qu'il ne lui reste plus que quelques oeufs de son poulailler... La chose est entendue, ce soir ce sera omelette pour tout le monde.
Dans son immense cul-de-poule, elle casse les oeufs, y ajoute sel et poivre, une lichette de beurre et se met à les battre quand soudain quelqu'un l'interpelle à sa porte : "chère Dame, voyez un peu la chance que vous avez. Je vous échange cette assiette que j'ai peinte contre mon repas" lui dit François. Anne prend le temps de lire la légende*, la trouve très drôle, sourit et hoche la tête pour accepter. Et, vite, se précipite dans sa cuisine car l'huile est chaude à point. Sans plus battre les oeufs davantage, elle jette l'appareil dans la grande poêle de cuivre. François est le premier à se régaler tout comme les autres convives. le fumet délicieux a attiré plus d'habitants que prévus et les poules n'arrivent pas à fournir à la demande.... Désormais, ce sera omelette chaque soir. La réputation, et la fortune, d'Anne sont faites ainsi que son surnom : la Mère Poulard.
"alors, fiston, que penses-tu de mon histoire"
"elle m'a plu Mamaie mais qu'y avait-il écrit sur l'assiette ?"
sur l'assiette, sont dessinés un homme qui baratte et qui râle "quel satané beurre voilà trois heures que je baratte, j'en ai assez" et sa femme qui lui rétorque :"baratte, paresseux, il a fallu quinze jours à not'vache pour donner son lait"
j'aime beaucoup que dans tes contes la nature soit très présente. On pourrait en faire un personnage à part entière
Gareaius, t'as drôlement raison, merci Annie.Nanoo
incroyable...chaque histoire est un immense nouveau plaisir pour moi chaque soir. j'attends avec impatience toute la journée ton histoire et ,le soir ,c'est un feu d'artifice dans mon coeur 😍ça me rappelle la Provence, la générosités et le courage des gens de Marseille😁 Merci de partager généreusement tes contes ☺️Merciii de tout mon coeur 😘gros bisous🤗
Encore une super bonne idée... j'ai tres envie de dessiner une illustration. je vous le poste tout bientôt😋😁🤗
C'est vrai que vos contes Annie nanoo sont enchanteurs et que des voix qui les raconteraient aux promeneurs ou aux "défileurs" du carnaval c'est une bonne idée. Ca pourrait se faire d'une cabane mais ça pourrait aussi être quelques conteurs qui déambulent et racontent à ceux qui passent... en tous cas bravo à l'auteur. Ca pourrait aussi faire l'objet d'illustrations comme dans les livres de contes. A vos crayons ceux qui savent dessiner...
SUPER bonne idée la cabane à contes ,ça va vraiment être génial...j'ai trooop hâte de pouvoir écouter de nouvelles histoires ,à bientôt😘
Que de belles histoires! On peut, comme le dit Mylène, en faire un, des spectacles. On peut aussi, sur le chemin du carnaval, avoir une cabane à contes où on les racontera, ainsi que d'autres...Ce sera merveilleux!
whaoo !!! incroyable, plaisir renouveler chaque jour ...on devient accroc!
PETITE GRAINE
Aziz, le fils de mon amie Nèjiba, se réveilla à l'aube et décida : "je vais dès demain relever le défi lancé par mon père. Je vais quitter Foum Tataouine, notre Source d'Eau... Il va me falloir une chamelle et faire quelques provisions pour tenir un mois".
Son père, Medhi, était chamelier tout comme son père et son grand-père avant lui. Il avait été très déçu quand son Aziz lui avait dit "je veux être potier" et fâché, il avait rétorqué "n'est pas chamelier qui veut". C'est pourquoi notre héros voulait en faire l'expérience. Il partit à l'aube, après le froid de la nuit. Traverser le Sahara, nommé le Grand Désert par les berbères, se présentait comme l'Aventure. La chamelle, Aïa, allait son chemin et au premier bivouac, elle lui fournit le lait du soir. Aziz fut ébloui par le coucher du soleil sur les dunes et au petit matin, le lever du soleil fut un enchantement Il puisa dans son sac quelques dattes, ajusta son chèche et reprit l'itinéraire que son père lui avait prescrit de suivre. Car on ne s'aventure pas dans le désert à la légère. Il s'étonnait des différents paysages que lui offraient les dunes et, au bout de cinq heures de marche, décida de se reposer.
Las, pour il ne sut jamais quelle raison, voilà notre chamelle qui part au trot. "Aïa, Aïa, s'égosilla-t-il, reviens". Rien n'y fit et Aziz, la peur au ventre, crapahuta de son mieux. Heureusement, il avait délesté la chamelle de son sac de dattes et en dégusta quelques unes. Le soleil tapait fort et il crut à un mirage quand il vit dans le désert... une fleur ! Mais, plus il approchait, plus la fleur semblait réelle et, enfin, quand il put la contempler, il s'aperçut qu'elle baignait dans une infiniment petite source. Il gratta et put s'abreuver avant de s'endormir, en boule sur lui-même tant il avait froid. Ce fut un sommeil sans rêve et, cependant, au petit matin, il crut, bien qu'éveillé,dormir encore. En effet, il entendait non pas un non pas dix mais au moins cent blatèrements de chameaux. Et la petite fleur, dans la nuit, était devenue petit palmier... Combien de jours et de nuit avait-il dormi ? Jamais il ne le sut et les Touaregs de l'oasis, ces hommes du sable, ne purent le lui dire. Mais quand il raconta cette aventure à ses parents, son père lui dit "dans le désert, Aziz, tout peut arriver".
bravo!